Cette exposition se veut être un regard ouvert et admiratif sur le mouvement du corps, le geste, la dynamique, l’impulsion et le rythme. Elle est présentée durant tout le mois de mars à l’Orangerie-Espace Tourlière.

La représentation du mouvement est une préoccupation qui traverse l’histoire de l’art depuis la préhistoire : les bisons fougueux d’Altamira en Espagne ou la horde bondissante des lionnes de la Grotte Chauvet en Ardèche en témoignent. Mais ce sont des animaux et, dans l’accrochage de l’Orangerie, ce sont les humains qui ont la priorité. Ce thème évoque plastiquement par avance les Jeux Olympiques d’été qui se dérouleront à Paris durant les mois de juillet et août 2024.

Un moment où les athlètes femmes et hommes seront particulièrement admirés dans la beauté de leurs exploits physiques. Le paradoxe de ce type de figuration artistique est que le mouvement – en soi impalpable et
temporel – ne peut être suggéré sur la toile ou le papier que dans des représentations désespérément immobiles ou des matériaux aussi immuables que le bronze ou le marbre. Dès lors, tout l’art des créateurs est dans la façon dont ils résolvent ce dilemme. Il faudra attendre l’apparition du cinéma à la fin du XIXe siècle pour enfin voir bouger les images. Au risque parfois de les banaliser…

Voici dans l’Orangerie dix artistes qui ont été sélectionnés pour la variété de leurs œuvres, alternant dans une ronde dynamique l’élégance du noir et blanc et la gaieté des couleurs vives. Les photographies, les sculptures, les gravures, les dessins et les peintures feront la part belle à des figurations marquées du sceau de l’originalité
contemporaine mais aussi, pour certaines pièces, d’un certain classicisme puissant. Et nous oserons aussi aborder l’abstraction ou la poésie. Bonne visite…

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