Cette nouvelle saison s’annonce d’autant plus passionnante que le Centre Culturel André Malraux, rouvert samedi 21 juin, redevient un lieu de vie culturelle. Un carrefour de propositions portées par la Ville, les associations et les habitants eux-mêmes, dans un esprit d’échange et de transmission. Les plus jeunes retrouveront avec enchantement les Raconteries dans un tout nouveau décor, tandis que les adolescents pourront par exemple s’initier à la création numérique à travers des ateliers malins et ludiques autour du jeu vidéo. Les adultes, quant à eux, sont conviés à des cercles de lecture, rencontres avec des auteurs ou ateliers multimédias pour découvrir les outils numériques. À cela s’ajoutent des expositions, ateliers (robotique, reliure, écriture, origami, mosaïque…), kiosques à musique en lien avec le conservatoire… autant d’invitations à s’émerveiller et s’enrichir. Sans oublier La Sellerie où conférences, expositions et débats citoyens sont programmés tout au long de l’année.
Cultiver l’imaginaire dès le plus jeune âge

Plusieurs spectacles sont proposés au jeune public pour cette nouvelle saison, parmi lesquels Mille secrets de poussins (dès 3 ans). Comment naissent les poussins ? Que font-ils dans leur oeuf avant de naître ? Dans un dispositif théâtral et multimédia habité par un comédien farceur, cette adaptation de l’album de Claude Ponti ouvre les portes d’un univers tendre et fantastique. Une expérience sensorielle collective pour un premier contact avec le spectacle vivant
Ou encore Les Quiquoi et le chien moche dont personne ne veut (dès 5 ans) : une belle histoire sur la différence et l’empathie. L’univers espiègle de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec dans un théâtre de marionnettes vif et burlesque, où l’humour devient une passerelle vers la réflexion.

Ces rendez-vous, où poésie, humour et mouvement se conjuguent, sont programmés sur le temps scolaire et pour tout public lors de représentations spécifiques.
Une saison sous contrainte mais sans concession
Si le contexte budgétaire contraint la Ville à réduire d’environ 15 % sa commande de spectacles, la volonté de proposer une offre culturelle de qualité demeure intacte. Chaque proposition a été soigneusement choisie pour bénéficier d’une alternance entre des œuvres qui suscitent la réflexion et d’autres plus propices à la détente et à la joie partagée.

À la croisée du récit biographique et du théâtre documentaire, Kessel, la liberté à tout prix, rend hommage à Joseph Kessel, figure de la littérature française connue pour ses récits palpitants (Le Lion, Les Cavaliers…). Sur scène, Franck Desmedt (Molière du Meilleur Comédien 2018) incarne ce journaliste engagé, écrivain voyageur, résistant et académicien, à travers une mise en scène dynamique et habitée.
Dans un registre plus humoristique, Mehdi Djaadi, nommé aux Molières pour le meilleur seul en scène, revient à Verrières-le-Buisson avec Couleur Framboise. Cette création à la fois drôle, poignante et profondément humaine aborde avec finesse un sujet rarement évoqué : l’infertilité masculine.


Ou bien peut-être vous laisserez-vous surprendre par une forme de magie pour adultes, sans baguette ni chapeau : le mentalisme. Avec Cerebro, c’est votre perception, votre mémoire et votre attention qui seront mises à l’épreuve, dans une expérience interactive et bluffante, où le public devient acteur du spectacle.
Une programmation aux accents musicaux

Cette saison sera une fois encore l’occasion de valoriser les talents locaux.
Un remarquable octuor à cordes, réunissant des professeurs du conservatoire autour de Mendelssohn et Bruch, témoignera précisément de l’exigence artistique locale.
À inscrire notamment dans vos agendas, Jim Mullen, éminent guitariste de jazz écossais, dont le jeu tout en nuance, hérité du jazz feutré de la fin des années 50, invite à une écoute à la fois raffinée et accessible ; ou encore le Trio David Prez (saxophone, contrebasse, batterie) qui partage une musique sans frontières, empreinte de liberté, de sensibilité et d’humanité.


Côté musiques du monde, le groupe The Liberties fera vibrer à nouveau la commune de ses sonorités celtiques festives, très attendues depuis leur passage remarqué l’an dernier.
À la croisée de la danse, du théâtre et de la musique
On réduit souvent le cirque à la prouesse ou à la voltige. Voilà plusieurs décennies qu’il s’est pourtant affranchi de ses codes traditionnels pour joindre le geste acrobatique à une intention narrative. De la générosité, de l’ouverture, de la bienveillance, il y a tout dans le cirque. C’est un art du lien. On ne peut pas faire du cirque seul dans son coin. C’est précisément cette dynamique collective qui lui donne toute sa force.
La Fabuleuse histoire de BasarKus (dès 3 ans), présentée les 10 et 11 avril prochains (séances scolaires puis tout public) jongle entre cirque et danse. BasarKus, créature à deux têtes et multiples jambes et bras, est poussée par une furieuse curiosité à se dissocier lorsqu’il découvre qu’il a deux coeurs. La quête d’identité et la notion d’hybridité sont au centre de cette fable.

Un autre duo retiendra à coup sûr votre attention, à la croisée du hip-hop et de l’électro. Sur scène, Brandon “Miel” Masele et Laura “Nala” Defretin tissent un dialogue corporel d’une sensibilité rare, entre dynamisme et fragilité.
Le cinéma au plus près des spectateurs

La salle de cinéma du Colombier propose des programmations nationales et des rendez-vous locaux :
- ciné-débats, ciné-café pour les séniors,
- ciné-goûter et ateliers ludiques pour les enfants,
- cycles thématiques,
- rencontres Cinessonne…
À ces rendez-vous incontournables, s’ajoute la retransmission de grandes oeuvres de l’opéra ou encore un atelier autour du jeu vidéo (projections et atelier de jeu).
L’art à hauteur de regard
À l’Orangerie – Espace Tourlière, cinq expositions dévoileront des œuvres de figures émergentes et confirmées. Deux expositions individuelles jalonneront également la saison culturelle ainsi que trois projets collectifs issus d’un appel à candidatures, autour des univers du cartoon et du cinéma. Dans le hall de l’Hôtel de Ville, les artistes continueront d’être mis à l’honneur, avec une exposition chaque mois. À l’Espace Bernard Mantienne, le public retrouvera le marché de l’estampe en février et le concours photographique en octobre.
Enfin, une nouvelle exposition prendra place en cours de saison au Centre Culturel, venant enrichir un paysage artistique en perpétuelle expansion.
