
Estivale inaugurale
À l’occasion de l’inauguration et de l’ouverture du Centre Culturel André Malraux, profitez de 2 jours de spectacles et animations gratuits, où l’art et le sport se donneront rendez-vous.
Samedi 21 juin dès 11h : Inauguration officielle du Centre Culturel par François Guy Trébulle, Maire, les élus du Conseil municipal, les représentants officiels, les partenaires et les élus du Conseil municipal des enfants.
Au premier jour de l’Estivale inaugurale, ce n’est pas tant la réouverture d’un bâtiment que nous célébrons, aussi emblématique soit-il dans notre commune, mais le début d’un nouveau chapitre qui s’écrira avec l’ensemble des Verriérois. Ce Centre Culturel est évidemment le vôtre, repensé comme un écrin vivant, ouvert à toutes les curiosités, aux familles souhaitant s’enrichir, aux étudiants en quête de calme, aux amoureux de l’histoire locale et aux passionnés du végétal. Chacun doit pouvoir y trouver sa place, son rythme ou pourquoi pas son refuge, lové dans un canapé, alangui dans un fauteuil, adossé à un banc, livre ou manette de jeux vidéo dans les mains, feuilletant une revue dans le Salon bleu, découvrant et s’émerveillant dans le musée végétal ou profitant de la terrasse.
C’est un troisième lieu, par essence un espace qui dépasse la lecture ou le prêt de documents. Un lieu pensé pour favoriser les rencontres, nourrir les échanges. Un lieu enraciné dans les valeurs de Verrières-le-Buisson, de convivialité, de partage et de vivre ensemble. Où l’on combat l’isolement par la présence, où l’on tisse du lien entre les générations, où l’on soutient la créativité locale.
Réinvention des espaces adultes et adolescents
Votre visite démarre dans un vaste hall ponctué de bornes automatiques de prêt et de retour de documents. Des
gradins en bois invitent à s’asseoir, patienter ou échanger. Face à vous, l’espace adulte se distingue par ses
étagères métalliques, d’un gris anthracite, surmontées de plateaux gris clair. Les médiathécaires ont fait le choix de regrouper, entre autres, les départements de littérature classique, de fiction générale, ainsi que les romans destinés aux adolescents de plus de 14 ans (auparavant situés dans l’espace jeunesse), les bandes dessinées classées par tranche d’âge et une sélection de CD et de DVD. Les thématiques s’y côtoient habilement : la botanique dialogue par exemple avec le développement durable, l’écologie, la géologie ou encore la climatologie.
Un cocon littéraire pour les enfants
Depuis l’espace adulte, un escalier permet d’accéder à l’étage inférieur, entièrement dédié à la jeunesse. Ici, les
étagères, d’un blanc neutre, accueillent les premiers documentaires (6-8 ans), premières lectures et premiers romans. Le mobilier est adapté à la taille des jeunes lecteurs, avec des bacs à hauteur de main : au ras du sol pour les tout-petits, un peu plus élevés pour les 3-6 ans. Les plus jeunes retrouveront avec bonheur les gradins de l’ancienne médiathèque La Potinière, conçus pour accueillir les séances de contes.
La médiathèque évolue, ses métiers aussi
Le déménagement des collections, leur étiquetage et leur rangement dans les étagères ont constitué,
comme vous pouvez l’imaginer, une tâche de longue haleine pour les agents affectés à la médiathèque. Au
confluent de l’animation culturelle, de la médiation et de la transmission, ces professionnels ne se définissent
plus seulement comme des « bibliothécaires » au sens traditionnel. À l’heure où internet délivre une information
immédiate mais souvent confuse, « la médiathèque devient un espace où l’on vient s’émerveiller,
se documenter, feuilleter, apprendre ou simplement trouver ce que l’on ne cherchait pas », faisait remarquer
Anne-Laure, médiathécaire référente action culturelle et communication, dans notre dossier de mars consacré
aux agents municipaux. Comme ses collègues, elle se positionne davantage en guide ou en semeuse de curiosité.
Pour ce faire, l’équipe se tient informée des dernières parutions et sélectionne collectivement les ouvrages à
acquérir. « Chaque document a une durée de vie parfois très brève, surtout sur des sujets sensibles comme
la politique ou la religion », précise Jérôme, directeur de la médiathèque. L’ambition reste inchangée : élargir les
horizons, éveiller les esprits et faire découvrir de nouveaux univers.
Deux salles, deux ambiances
Nichée entre l’accueil et l’espace adulte, la salle d’étude met à disposition six ordinateurs sur réservation. Des prises intégrées au sol permettent d’alimenter ses propres appareils. C’est le même principe de réservation qui s’applique aux deux consoles de jeux vidéo installées dans la salle attenante à l’espace jeunesse au niveau inférieur.
À l’opposé de cette atmosphère studieuse, le Salon bleu, situé au premier étage, accessible par l’escalier monumental ou l’ascenseur, invite à la détente. Dans cet espace drapé de tapisseries bleues, en référence au Salon bleu de Louise de la maison familiale des Vilmorin, on feuillette des magazines, on se retrouve, on échange ou l’on profite des distributeurs de boissons et de snacks. Lorsque le soleil est de la partie, une grande terrasse
s’ouvre aux visiteurs.
Une vaste collection remise en lumière
C’est un pan essentiel de l’histoire de la ville qui refait surface. L’ancien musée, fondé en 1982 à l’initiative de
l’association L’Historique de Verrières, rassemblait une riche collection d’objets et de documents, fruits de la générosité des habitants. Un héritage niché au 2e étage du Centre André Malraux, sans ascenseur, donc difficile d’accès.
Au contraire, le musée végétal se veut résolument moderne, ouvert à tous les publics et porteur d’une mission élargie. Il s’attache désormais à valoriser l’ensemble du patrimoine communal, depuis les premières traces humaines et l’exploitation des carrières de grès jusqu’aux savoir-faire agricoles, horticoles et botaniques plus récents, en mettant bien évidemment en lumière la richesse de l’herbier. Aujourd’hui, l’association Les Amis du musée et les bénévoles de l’Herbier continuent de faire vivre cet héritage.
Une muséographie tournée vers l’avenir
Réorganisé de fond en comble, le musée s’étend désormais sur deux niveaux. Au premier étage, dans le Salon
bleu, une exposition thématique présente des objets issus du passé agricole et artisanal de Verrières, chacun inscrit dans une narration choisie avec soin par Les Amis du musée comme l’explique Françoise Colonna Ceccaldi
(lire page 5). À l’étage supérieur, les vitrines historiques restaurées mettent en scène des pièces emblématiques
liées à la famille Vilmorin, ou encore à la distillerie de la Croix-Rouge, active dès le XIXe siècle et spécialisée dans les vins, liqueurs et sirops. Une maquette centrale restitue le Centre Culturel André Malraux tel qu’il était
au siècle dernier et les bâtiments qui composaient autrefois ce coeur de vie communale. Le parcours, à la fois didactique et interactif, s’appuie sur des panneaux explicatifs, des dispositifs à clapets pour répondre aux questions posées, ainsi que des supports numériques qui enrichissent l’expérience notamment auprès du jeune public.
Le patrimoine végétal à portée de tous
En l’espace de six générations, de 1746 à 1964, la famille Vilmorin a profondément transformé l’agriculture et l’horticulture françaises. Elle a également fondé, à Verrières-le-Buisson, un véritable relais entre collections végétales locales et plantes venues d’un peu partout dans le monde. Certaines espèces ont fait l’objet d’un prélèvement pour constituer des planches d’herbier. Des planches numérisées sont accessibles dans le
musée végétal à travers des outils numériques pour permettre aux visiteurs d’apprécier la précision et la rigueur de ce travail d’observation. Un spécimen authentique est également présenté, sous vitre et sur chevalet, en rotation régulière. Cette même vitre sépare l’espace d’exposition d’un compactus réservé à la bonne conservation de l’Herbier et qui est accessible uniquement aux chercheurs qui peuvent consulter les planches originales pour en extraire des données scientifiques. Bien plus qu’un objet de collection réveillant des souvenirs d’école, l’Herbier permet d’observer l’évolution des espèces, de documenter les transformations des écosystèmes ou encore d’analyser les effets du changement climatique. Depuis quand collecte-t-on les plantes ? Quelle en est la finalité ? Autant de questions auxquelles le musée végétal sera à même de répondre.
Entièrement repensé pour tous, le Centre Culturel André Malraux se découvre librement, au rythme de chacun. En famille, seul ou en groupe, passionné de nature, féru d’histoire ou simplement curieux, chacun est invité à s’émerveiller, apprendre, comprendre et partager.