
Qu’est-ce que le monoxyde de carbonne
Le monoxyde de carbone est un gaz invisible, inodore et très toxique, qui peut être produit par des appareils utilisant des combustibles (gaz naturel, bois, charbon, fuel, butane, propane, essence, éthanol ou pétrole etc.) pour la production de chaleur, d’eau chaude, d’électricité ou la cuisson si les conditions de fonctionnement ne sont pas respectées.
Exemples d’appareils avec combustion : chaudières, poêles, inserts, cuisinières, moteurs à essence ou au fuel (véhicules, groupes électrogènes, tronçonneuses, nettoyeur haute pression …).
Le monoxyde de carbone se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel dès lors que sa concentration devient excessive dans l’air ambiant.
Risques pour la santé
Le monoxyde de carbone agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui est absorbé en quelques minutes par l’organisme en prenant la place de l’oxygène dans le sang.
Selon l’exposition (durée, concentration), deux types d’intoxication peuvent être rencontrées :
- l’intoxication faible ou chronique qui se manifeste par des maux de tête, des nausées et de la fatigue ;
- l’intoxication grave et rapide qui entraîne des vertiges, troubles du comportement, pertes de connaissances, coma voire décès. En moins d’une heure, ce gaz peut s’avérer mortel.
Les personnes intoxiquées peuvent selon le niveau de gravité être pris en charge par les services d’urgences, hospitalisées ou placées en caisson hyperbare pendant quelques heures.
Le CO peut également entraîner des séquelles, parmi lesquelles des troubles nerveux, des atteintes cardiaques…
La toxicité est plus sévère chez les femmes enceintes (atteinte fœtale), les nourrissons et les personnes âgées.
Que faire en cas d’intoxication
- Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres.
- Arrêter si possible les appareils à combustion.
- Evacuer les locaux et les bâtiments.
- Appeler les secours : le numéro unique d’urgence européen (112) ou les pompiers (18) ou le SAMU (15) (ou envoyez un SMS au 114 pour les personnes malentendantes).
- Ne pas réintégrer les lieux avant l’intervention des secours
- La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation.
- L’appareil à combustion incriminé ne pourra être réutilisé après expertise et avis d’un professionnel.
Prévention – 5 conseils pratiques pour réduire les risques
- Avant l’hiver, impérativement avant toute remise en fonctionnement

Faites systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude (comme les chaudières), ainsi que les conduits de fumée des chaudières, cheminées ou des poêles (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié dans votre résidence principale et secondaire le cas échéant.
- Toute l’année et particulièrement pendant la période de chauffe
Maintenez vos systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et n’obstruez jamais les entrées et sorties d’air.
Aérez le logement, tous les jours, matin et soir, pendant au moins 10 minutes, même quand il fait froid.
- Utilisez de manière appropriée les appareils à combustion
Ne faites jamais fonctionner les chauffages d’appoint en continu. Ils sont conçus pour une utilisation brève et par intermittence uniquement.
Respectez scrupuleusement les consignes d’utilisation des appareils à combustion (se référer au mode d’emploi du fabricant), en particulier les utilisations proscrites en lieux fermés (barbecue, groupe électrogène…). En extérieur, placez-les à distance des prises d’air et ouvrants.

N’utilisez jamais pour vous chauffer d’appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue…
Ne laissez pas couver le feu de votre cheminée/poêle s’il est annoncé une période de redoux.
- Entretenez les appareils
Nettoyez régulièrement les brûleurs de la cuisinière à gaz.
- En cas d’installation de nouveaux appareils (groupes électrogènes ou appareils à gaz)
S’assurer de la bonne installation et du bon fonctionnement de tout nouvel appareil à gaz avant sa mise en service et exiger un certificat de conformité auprès de l’installateur.