Les chenilles processionnaires

Nous voilà arrivés aux prémices du printemps et c’est à cette époque que le risque d’être confronté aux poils urticants des chenilles processionnaires est le plus important !
  • Il existe deux types de chenilles processionnaires sur notre ville : la chenille du chêne (Thaumetopoea processionea), peu présente, et la chenille du pin (Thaumetopoea pityocampa) dont la présence sur la commune est très importante.
  • Ces chenilles sont des stades larvaires de deux papillons nocturnes et c’est sous cette forme qu’elles représentent un risque pour les animaux et l’homme.
  • Bien que très comparable, le cycle biologique de ces deux espèces est malgré tout différent, ce qui a de nombreuses conséquences sur leur dangerosité et sur les modalités de lutte contre ces insectes. C’est avec la chenille processionnaire du pin que l’homme et les animaux domestiques sont particulièrement confrontés aux poils urticants.

PROCESSIONNAIRE DU PIN

  • AU PRINTEMPS :
    Entre février et mai, les chenilles processionnaires du pin sortent de leurs nids et descendent de l’arbre pour aller s’enterrer dans le sol afin d’y réaliser leur transformation en papillon adulte (nymphose). Les chrysalides se métamorphosent en papillons, au bout de quelques mois ou quelques années.

C’est lors de cette migration que le risque de nuisance pour l’homme et les animaux domestiques est le plus grand du fait de la proximité.

  • À L’ÉTÉ :
    Le papillon adulte femelle pond environ 200 œufs qu’il dépose autour de quelques aiguilles de pin. Les chenilles naissent entre 30 et 45 jours plus tard et parviendront au terme de leur développement, en hiver,après cinq stades larvaires. Durant les trois premiers stades, de la fin de l’été à l’automne, elles vont de rameau en rameau pour se nourrir des aiguilles de pin. Sauf si l’arbre est déjà affaibli, cette prédation n’a que peu d’influence sur la pérennité de l’arbre. C’est durant cette période que se forment les poils urticants des chenilles.
  • À L’AUTOMNE :
    à l’automne, au moment de la baisse des températures, les chenilles  construisent  leurs nids d’hiver en soie, bien épais. Ceux-ci sont le plus souvent installés à l’extrémité des branches pour profiter de la chaleur du soleil. Ils captent les gouttelettes d’eau pour s’isoler du froid.
  • EN HIVER :
    L’hiver est le début de la période dangereuse car après la troisième mue, les chenilles deviennent urticantes.

La grande différence entre la chenille processionnaire du pin et du chêne, c’est que celle du chêne ne migre pas vers le sol et fait sa nymphose dans le houppier des grands chênes.

Attention aux allergies !

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les longs poils blancs, ni les touffes de poils marrons bruns qui sont responsables des réactions allergiques provoquées par ces larves. Les poils urticants sont en réalité des micro-poils de moins de 2 mm, situés au cœur des touffes de poils. Ceux-là seront projetés dans l’air par la chenille si elle se sent en danger, en cas de contact ou de  vibration par exemple.

Au moindre frottement, ces poils se cassent libérant une toxine, la thaumétopoeine, qui peut être très urticante pour l’épiderme, les yeux et les voies respiratoires.

Plusieurs moyens de lutte sont mis en œuvre par la ville

  • L’installation d’éco pièges fixés à plus de 2,5 mètres sur les troncs des pins colonisés permet de bloquer en partie la migration vers le sol des chenilles et ainsi de rompre le cycle biologique tout en empêchant la proximité entre hommes, animal domestique et chenilles. Cette méthode est particulièrement efficace et évite de détruire les cocons souvent difficiles à atteindre puisque installés à des hauteurs importantes en bout de branches.
  • Echenillage : action qui consiste à couper les nids de processionnaire du pin directement sur les branches. Dans le cas de la chenille processionnaire du chêne il est nécessaire, si l’arbre est fréquenté, de détruire avec de la chaleur (flamme, rayonnement, eaux chaudes) les nids dans l’arbre.
  • En été, la pose de pièges à phéromones pour les deux espèces permet de piéger les papillons mâles et ainsi limiter la reproduction.
  • L’installation de nichoirs à mésanges, qui se nourrissent de chenilles
  • Favoriser les chauves-souris qui chassent les papillons nocturnes. L’installation de nichoirs et le maintien de vieux arbres. La commune a depuis plusieurs années mis en œuvre une démarche très positive en faveur des chauves-souris en aménageant par exemple des Chiroptères dans la toiture de l’église.